L'ambroisie: une plante allergisante à l'assaut de la Franche Comté
L'ambroisie à feuille d'armoise est originaire d'Amérique du Nord. Introduite en Europe lors de l'importation de graines de fourrage, elle a commencé à se disséminer en France avec les grands travaux d'aménagement d'après guerre. Aujourd'hui, sa répartition est assez hétérogène sur le territoire. En Franche-Comté, elle est surtout recensée dans les plaines agricoles du Jura mais semble connaître ces dernières années un développement rapide vers d'autres secteurs. Ce niveau d'invasion paraît encore maîtrisable d'où l'intérêt d'agir rapidement. En effet, dans certaines régions, cette plante constitue déjà un véritable fléau.
Des symptômes fin août début septembre.
L'ambroisie affecte la production agricole, mais surtout, elle provoque de graves problèmes de santé publique du fait de son pollen très allergisant.
Environ une personne sur dix y serait sensible, même à des concentrations très faibles, 25-26 000 personnes serait sensible en Franche-Comté (Estimation ARS). Les réactions au pollen d'Ambroisie peuvent se manifester plus ou moins fortement selon les personnes : rhinites intenses, conjonctivites, eczémas, asthmes, jusqu'à des hospitalisations.
Ces allergies, dont l'intensité augmente avec le temps ou qui peut se déclencher plusieurs années après une exposition, peuvent également entraîner des insomnies, un sentiment de mal-être. Ces symptômes apparaissent fin août début septembre à une période de l'année ou les autres pollinoses sont terminées.
La reconnaître et la combattre avant la floraison.
D'aspect buissonnant, sa hauteur varie entre 20 cm et 120 cm. Elle ressemble à l'armoise vulgaire, mais ses feuilles sont très découpées, sans odeur aromatique et verte des deux cotés. Ses fleurs sont vertes pâles à jaunes en épis serrés. Plantes estivales à levée tardive, elle n'est visible qu'à partir de mois mai.
Plante pionnière, les lieux les plus favorables à son développement sont les sols nus (cultures, gravières, chantiers, routes, …) mais aussi les points de nourrissage des oiseaux (mélanges de graines à base de tournesol). Les principaux vecteurs sont les engins (BTP, voirie, agricole,), les transports de terre souillée, les crues en bord de rivières, cran de roues ou chaussures…
Dans le Jura, le nombre de sites connus est passé de 120 en 2009 à 370 en 2010 Pour la détruire, les méthodes préconisées sont l'arrachage (avec des gants) ou le fauchage répété ou unique juste avant floraison (fin juillet), puis l'incinération des plantes séchées Il est important d'intervenir au plus tard début août, avant la floraison afin d'éviter l'émission de pollens et de graines.
En cas de détection
Il convient de le signaler soit en mairie soit au Conservatoire National Botanique de Franche Comté qui mène une campagne de recensement ou encore à la FREDON de Franche-Comté qui pourra vous conseiller dans la lutte.
Tél. 03 81 47 79 23