Nos élus en action

Mis à jour le 25/01/2022

Retrouvez ici les actions des délégués sur le territoire.

PROTECTION DES TROUPEAUX

 
A la demande de Mme Martine Roux, déléguée de la MSA Alpes Vaucluse, le service Prévention des Risques Professionnels a organisé une journée d'échanges dédiée aux bergères et aux bergers sur la thématique des chiens de Protection des Troupeaux.
 
Cette journée s’est tenue le 29 avril dernier au Pavillon Carina à Gap. 

Une quinzaine de bergères et bergers, expérimentés et nouveaux dans le métier, gardant des troupeaux principalement dans les estives des Hautes-Alpes, avaient répondu « présent ». 

M. Vincent Ducomet, éleveur ovin, comportementaliste canin, et référent "chiens de protections" à l'Institut de l'élevage, a apporté son expérience et animé cette journée. 

Les débats ont été riches et animés. Ils ont porté sur les outils mis à disposition du berger ainsi que sur les chiens de protection. Car à la différence des chiens de conduite du troupeau qui appartiennent en général au berger, les chiens de protection doivent passer le maximum de leur temps avec le troupeau et appartiennent à l'éleveur. 



Un mémo sur les informations à demander à l'éleveur sur son chien de protection a été proposé. D'autre part, les débats ont porté sur le rôle du berger et les relations avec les nombreux autres usagers présents en montagne. 

Nicolas Prat, Conseiller en Prévention, a présenté les différentes possibilités d'interventions du service Prévention des Risques Professionnels pour les bergers, et Barbara Vierre, Infirmière du service Santé au Travail, a présenté l'étude qu'elle mène sur le sommeil des bergers, en collaboration avec le Médecin du Travail Dr Véronique Barriere. 

Cette journée devrait être suivie par d'autres actions, notamment destinées aux éleveurs et groupements pastoraux employeurs des bergers.

Nous ne manquerons pas de vous en faire part.
 

 

 

PREDATION DU LOUP

 
 

La MSA Alpes-Vaucluse, sous l’égide de quatre de ses administrateurs - Mme Sandrine Hauser, M. Jean Lagier-Tourenne, M. Rémy Gravière et M. Jean-Paul Comte, a organisé deux réunions collectives destinées à évoquer l’enjeu de la prédation du loup dans les Alpes et à mobiliser éleveurs et bergers autour de solutions collectives destinées à tenter de prévenir et de guérir les blessures humaines résultant des attaques. 

Une première réunion s’est tenue à La-Bâtie-Neuve (05) le 9 décembre et une seconde à Mallemoisson (04) le 23 décembre. 

Ces deux réunions ont rassemblé un panel de plus de 50 éleveurs et bergers représentant assez fidèlement la diversité et la richesse des formes que peut prendre l’élevage dans ces départements. 

Les échanges, vifs et intenses, ont permis d’appréhender la gravité de la prédation du loup et de souligner qu’aucune réponse miracle ne peut être apportée par la MSA. Le diagnostic est accablant pour les éleveurs et les bergers victimes : fatigue extrême, “burn out”, délitement du foyer, pression sociale et économique, souffrance psychique et exaspération sont des maux graves qui semblent être partagés par l'ensemble des participants. 

Face à ce constat douloureux, la MSA entend mobiliser encore plus massivement ses compétences et son réseau d’élus - éleveurs, bergers, et l’ensemble de la profession – afin de relayer les dispositifs qui existent et d’en renforcer l’efficacité. Les échanges ont permis d’identifier plusieurs modalités d’intervention qui se complètent, mais aussi de souligner la nécessité de travailler en s’appuyant sur l’ensemble des acteurs du monde agricole. 

  • Détecter le mal-être et les troubles graves qui résultent de la prédation 

Afin de détecter qui sont les éleveurs et les bergers affectés psychologiquement par la prédation, il est apparu urgent de nouer une chaîne d’alerte et de solidarité. Il s’agit de former encore davantage les élus de la MSA et les professionnels qui gravitent autour de l’élevage à la détection et au signalement des situations de mal-être et d'isolement. 

En complément, les services de la MSA et de la DDT doivent renforcer leur coordination et échanger des fichiers de façon à intervenir plus rapidement et de façon pro active auprès des éleveurs et des bergers qui en ont besoin. 

  • Soigner les troubles à court et à moyen terme 

Une fois l’alerte lancée, il est impératif que les travailleurs sociaux prennent attache auprès de l’intéressé afin de proposer un accompagnement personnalisé. Cet accompagnement reste à la discrétion de la personne. L’essentiel est qu’il soit déclenché le plus rapidement après l’attaque. 

En complément, des séances de soutien psychologique peuvent être financées. 

Chaque éleveur, chaque berger doit savoir qu’il peut compter sur les équipes de la MSA pour l’écouter, l’accompagner et lui proposer des solutions. 

  • Des solutions à améliorer pour aider les éleveurs et les bergers victimes de la prédation 

Parmi ces solutions, on compte notamment : la prise en charge de séance d’écoute avec un psychologue, l’aide au remplacement, l’aide au répit afin de permettre aux éleveurs et bergers de souffler. Cette gamme de solutions mérite d’être étoffée afin de correspondre davantage aux besoins. 

Parmi les idées évoquées lors des réunions, on compte notamment :  

  • La possibilité d’impliquer davantage les élus bergers et éleveurs dans la détection des situations de mal-être résultant des attaques de loup et dans la phase de constat de la prédation ; 

  • Un soutien financier à l’équipement des éleveurs et bergers en téléphones satellite ; 

  • La multiplication des formations adaptées aux besoins des éleveurs et des bergers destinés à prévenir la prédation et à gérer les conséquences du recours aux chiens de protection. 

 

Parmi les difficultés liées à la prédation, éleveurs et bergers s’accordent pour souligner l'importance de la pression sociale qui s’exerce sur eux et qui vient aggraver encore le sentiment d’isolement, d’incompréhension et d’injustice qu’ils peuvent rencontrer. Afin d'aller à rebours de cette tendance, il a été demandé à la MSA de diffuser les films qu’elle a réalisés et de communiquer sur les conséquences de la prédation, notamment en s’appuyant sur les résultats de l’étude menée par l’Inrae. 

 

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